Natures mortes

Brancusi, Rembrandt et moi

Parfois mon travail est le résultat d'un effort pour me maintenir à peu près debout.
Ne pas flancher, ne pas s'incurver ni se figer, courbe, roulant tombant, paralysie.
Envisager ma peur de la (ma) mort comme un phénomène apprivoisable, ma solitude comme une vertu.
Sortir quelques matériaux nouveaux : une paire de rideaux immenses provenant d’une école, qui, à l'échelle du cagibis où j'ai travaillé, prend une dimension théâtrale, somptueuse, cachant dans ses plis des graffitis obscènes de l'enfance enfermée ; une traverse de chemin de fer, bientôt en poussière, sèche, allégée ; une planche devenue bas-relief par l'usure du temps ; un plateau en inox ayant subi les effets de la chimie du peintre ; des cordes et des tréteaux ; une bûche de cerisier écorcée partiellement et quelques branches singulières ; blouse et veste de travail ; (...) ; un pied photo, un appareil numérique, une lampe, la lumière de l'été qui passe au travers d'un large treillis, un moi, un brin hébété. 
Chaque été l'art m'éponge.



Sous la mer mes peurs







Un printemps possible à chaque essais





L'hiver invite aux rêves féconds







Je ne glisse jamais vraiment plus bas
(je ne saurai remonter)






La poussière de terre douce comme une soie







Sous la merde mes trésors
(autoportraits)






L'idiotie retrouvée










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