Théâtre de l'Éphémère / Compagnie Plateau K

Je suis passé au Théâtre Paul Scarron le 29 et le 30 janvier 2019.
Y travaillait alors la compagnie Plateau K, accueillie par la compagnie du Théâtre de l'Éphémère.
Le plateau est sombre, jaune, miel, caramel.
On y fignole "ADN", une pièce de Dennis Kelly.

Je vais voir sur l'Internet ce que je pourrai tirer de cet acronyme "A.D.N." – sachant ma culture scientifique bien maigre – hélas, 3 x hélas... Et bien figurez-vous que je n'y trouve pas que je croyais : l'acronyme scientifique est passé dans le langage du marketing, le langage des marques : tourisme, activités pour ne pas s’ennuyer, etc., en première proposition : le meilleur des animés japonais. Et comme les publicitaires ont une très large audience (c'est tout de même le résultat premier de leur f*** métier), "A.D.N." est également entré dans le langage courant, à toute vitesse : "La danse est dans notre ADN", "ADN Normandie", etc. Je frémis d'un poil. "ADN" ferait donc partie de notre ADN ?

Ce que je comprends c'est que ce foutu machin définit une part importante de notre identité biologique (et donc très certainement de notre âme). Des sorciers y travaillent. Les publicitaires malins l'utilisent en lieu et place de : "notre identité se définit au travers de..." Il s'agit bien d'une dilution du sens, non ? Bref, c'est simple, c'est dans le vent, on y met un peu ce que l'on veut. La police scientifique en fait un outil redoutable.

Ici, accueilli par la compagnie du Théâtre de l'Éphémère, j'y fais ce que je veux : pas de contrat, pas d'argent, pas d'obligation, comme ça me chante. L'appareil au cou, discret comme une souris (autant que possible), ma subjectivité en pleine expansion, je note ce qui me touche, m'émeut, m'attrape. Il s'agit de jouer avec l’opportunité, petite sœur du hasard.
J'y nourris mes réflexions sur l'art, questionne l'acte créatif, et pourquoi qu'on se donne ce mal de chien alors que personne ne nous demande quoi que ce soit ?, etc. De ma cave-atelier je passe dans cette autre cave, dans cette grande boite noire, ce grand plateau, ce bel outil au service de la création – une sorte de transposition luxueuse de mon atelier où naviguent quelques autres êtres humains...

Ce que je donne à voir n’est pas nécessairement représentatif de ce que l'on verra sur scène : c'est un peu à côté, un peu trop tôt, un peu trop tard... J'en perds mon ADN...


Quelques portraits de la compagnie Plateau K, au travail :




Stéphane Fromentin, création musicale, avec Garance Rivoal, metteure en scènes, en pleine discussion de travail



Stéphane Hulot – directeur technique de la compagnie du Théâtre de l'Éphémère








































Bord de scène :
rencontre avec les spectateurs et la compagnie Plateau K





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