Le Théâtre de l'Éphémère sur le palier (2)

Montage sur le palier d'un extrait de "Deux mots" de Ph. Dorin, par la Cie Banquet d'avril (quelques images de ce spectacle sur palier ici : https://leliepvre-alain.blogspot.com/2018/11/le-theatre-de-lephemere-sur-le-palier.html).

À 9h00 la camionnette démarre de la place des Jacobins vers Coulaines : une table, une chaise, 2 ou 3 sacs, des câbles, 2 lampes, pas grand-chose au total, et Anne-Laure Sanchez, comédienne et tout roule.

J'y vais, et sans ricaner, parce que les comédiens, ça m'impressionne. Et là, y en a une qui rigole pas, se concentre, c'est courageux, ça touche le beau, et le spectacle n'a pas démarré.
Ça, ça me plait : d'un coup, parce que le théâtre s'installe là où il n'est pas attendu, tout semble devenir théâtre, comme une fuite d'eau transforme l'appartement en pataugeoire. Comme on dit – souvent pompeusement – que le silence qui suit la musique de Mozart, ou de Tout autre, est encore du Mozart ou du Tout autre. Comme après avoir vu quelques œuvres d'art de tel peintre ou sculpteur, on voit le monde à travers ses yeux, de l'intérieur de sa tête, quelque temps, le réel révélé, nettoyé des mots. L'art contamine.

À la fin du spectacle c'est énorme, il est partout le spectacle. Les codes sociaux semblent un reflet déformé, une réverbération des codes du théâtre. Je sais : tout cela a déjà était dit mille fois et mille fois mieux, mais je l'expérimente in vivo, in situ...



Quelques images de l'installation...












Le spectacle commence, en vrai. ( https://leliepvre-alain.blogspot.com/2018/11/le-theatre-de-lephemere-sur-le-palier.html


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 C'est fini mais il semble que cela ne finisse jamais vraiment, 
le théâtre

La metteure en scène Monique Hervouët, roidement mise en scène
Après la représentation sur le palier du 2ème
Au bar du théâtre, près la représentation au théâtre Paul Scarron

Quelques natures mortes




200 000 rêves de papier





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