De la fête perpétuelle

Toute fête, tout festival, est conçu dans l'idée de l'enferment. Le prétexte culturel qui les fondent n'est qu'un subterfuge qui masque leur véritable vocation : faire de l'art non pas un facteur d'émancipation des individus, mais bien au contraire un uniforme que l'on doit se presser de porter, une incarcération mentale, une douillette camisole.

Le 7 juillet 18, place des Jacobins, au Mans. les barrières Vaubans : 
symbole de la fête instituée, obligatoire.


Terminant le livre d'Annie Le Brun, Ce qui n'a pas de prix (stock, 2018), je recopie l'un des derniers paragraphes :
"Assez de ces expositions-phares dont les commissaires, à l'instar des DJ vedettes, mixent le passé et le présent pour empêcher que le futur ne soit jamais autre ! Assez du double langage festif accueilli de toutes parts, sans qu'on y reconnaisse le meilleur maintien de l'ordre ! Assez de ces capitales européennes de la culture qui exproprient la vie des quartiers et des villes pour accélérer la domestication de tous !
Pour l’heure, c'est à chacun de trouver les moyens d'en instaurer le sabotage systématique, individuel ou collectif."

Les deux barrières Vauban* que l'on voit au premier plan, délimitaient le périmètre d'une fête de la Police Nationale, inaugurant sa nouvelle page Facebook.


Des photographes partout...
Derrière la fête de la P.N. le camion chargé de barrières Vauban, ingrédient indispensable à la réussite des fêtes. 
Au premier plan l'appareil photo est tenu comme une arme d'assaut.




*Une barrière de police, barricade, barrière de contrôle de foule, barrière mobile, dite aussi barrière « Vauban » en France et barrière « Nadar » en Belgique, est un obstacle mobile en métal (généralement de l' acier galvanisé) utilisé notamment en France pour mettre rapidement en place un périmètre de non-circulation piétonne pour la canalisation des foules dans la prévention de divers débordements. Wikipedia






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