Théâtre de l'Éphémère / "Dancefloor Memories" (2)

VARIATION AUTOUR D'UNE CHAISE
Séance de travail  du 17 01 19
Réglages des lumières et du son, le dancefloor est déjà installé, les comédiens viendront l'après-midi (https://leliepvre-alain.blogspot.com/2019/01/theatre-de-lephemere-dancefloor.html).

Dans le couloir lumineux tournant autour du dancefloor, une chaise est isolée.
C'est une chaise de bistrot en bois courbé de Baumann (on connait aussi sa célèbre chaise en bois pour bébé, transformable en tablette de jeu ( https://www.flickr.com/photos/leliepvre-alain/45734221055/ ).
Elle palpite sous les lumières de S. Hulot, comme si sous son cuir de bois circulait encore une humeur vivante.
On dirait un animal des forêts, me dit une amie : "un daim ou une biche..."
La chaise a été l'objet le plus produit par les designers/industriels du XXè siècle.
Elle est, dans mon travail, un objet/sujet/thème/support récurrent, depuis, disons, fort longtemps (dessins, peintures, installations, sculptures, photographies...).
Elle est une image de nos corps disciplinés, une sculpture en creux de nos anatomies guindées à 90°.
Combien de générations d'enfants furent éduqués, redressés sur la très fameuse chaise Mullca ? Sur/dans celle-ci il est impossible de s'y vautrer, bien sûr (mais le mal aux fesses n'empêche pas de rêver...).
Au théâtre on dirait bien que la chaise y figure comme un signe, un accessoire indispensable, une géométrie élémentaire concentrant quelques éléments de notre société policée, tout comme la table. Ces 2 symboles suffisent à évoquer un intérieur complet, une civilisation concentrée, à l’instar de certaines illusions d'optiques, qui en deux traits nous font percevoir une forme solide et finie.







Rafi Wared : régies son et plateau
 



Dideir Lastère, metteur en scènes, attendant les comédiens








Commentaires