Quelques pas grandes choses pour la Paix.



Sculptures/assemblages éphémères.
Dans l’atelier une petite estrade en guise de plateau, à 20 cm du sol. Une halogène de jardin fixée sur un pied de lampe ; flux de lumière jaune, douce, cernée par un quadrilatère vaporeux d’ombre. Je photographie les différents temps de ces constructions improvisées. L’appareil est vissé sur une rotule montée sur un trépied de métal couvert de petites écailles de poisson gris vert. Il y règne un air flamand, frais.

Un édredon fatigué sur un tabouret.




Une corde enroulée sur un tabouret, comme un prolongement du siège ; enfoncé mollement dans l’œil de la corde un édredon fatigué, se penchant ; au sol, un râteau aux dents rouges le retient et se maintient approximativement vertical.

Posé sur un tabouret de bois, un édredon plié aux environs du milieu de sa longueur − le pli formé esquisse un angle à 90°. D’un côté l’édredon est coincé verticalement par le bord du plateau, maculé de couleurs vives, rabattu, d’une table à dessin ; d’un autre il se repose sur le mur blanc de la cave.

D’un côté coincé verticalement par le bord du plateau rabattu, maculé de couleurs vives, d’une table à dessin ; d’un autre reposé sur le mur blanc de la cave, l’édredon se plie aux environs du milieu de sa longueur − le pli ainsi formé esquisse un angle à 90°.

Un édredon rayé de bandes beiges et ocre jaune maintient en équilibre un pliant au bord de la petite scène de l’atelier, surélevée d’une vingtaine de centimètres du sol irrégulier et bâché de la cave. L’ombre se réfracte en deux morceaux distincts.

Un édredon se maintient à un bout sur un siège en toile synthétique rayée de vert, rose, jaune criards, d’un pliant de métal ; à l’autre bout, un coussin or orangé brillant, maintenu debout par le léger appui de l’édredon. L’édredon, le coussin et le pliant forme un petit pont mollasson.

Un oiseau aplati, sec comme du foin, − éventail de plumes abîmées et sales − coiffe un fragment de tête d’éléphant en céramique de cabinet de toilette blanche. Ces visages brisés se tiennent en équilibre vertical sur un lourd mousqueton roux de rouille. Encore un tabouret comme socle blanc bois.

Perdu sur le siège du tabouret de bois un ressort corrodé terre brûlée, pas plus haut qu’une main de profil, soutient un bambou. Une couche épaisse et bosselée de peinture blanche couvre une moitié de ce bout d’herbe ligneuse & sèche, inconfortablement équilibrée − pendant en contrepoids à l’un de ses bouts, un coquillage fusionné à une boucle nouée de caoutchouc noir. Petite balançoire inventée par l’océan un jour de mer d’huile.

Pax vobiscum.



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